O Mystère

mes chers amis

Une information capitale concernant la culture afghane m’a été rapportée aujourd’hui.
Non contente d’être capitale, cette révélation a totalement bouleversé mes vues sur les perspectives géopolitiques du pays.
Il semblerait (conditionnel de circonstance), qu’une tradition dont on ne sait pas grand-chose, requière des hommes, comme des femmes d’ailleurs, (attention accroches toi bien à ta souris et à ton sac à main), que l’épilation pubienne soit pratiquée avec une rigueur quasi-militaire. Je dis cela sans aucune velléité allusive au style capillaire des conscrits de tous poils.

Donc, ils se rasent allègrement les poils circum génitaux ! Incroyable ! D’autant que plusieurs facteurs, dont certains relatifs au système pileux, sèment le trouble dans les idiomes et autres théorèmes, que j’ai patiemment échafaudés au cours de complexes et laborieuses articulations syllogistiques.
Tout d’abord, le facteur libidineux. Oui, car ici, la licence est sévèrement réprimée, et je me pose la question (sinon qui le fera ?) : quid de la composante auto érotique du rasage pubien ?
Qu’en est-il, donc, de l’allusion sans ambages aux tentations de l’onanisme sournoisement insinué lors de telles pratiques ?

Ensuite, rappelons nous qu’une des lois Talibanes impose le port d’une barbe scrupuleusement dimensionnée (5 doigts en largeur en partant du bout du menton), d’où la question qui le brûle littéralement les lèvres (voire la vulve) : quel est le lien avéré entre cet insolite et insolent vase communicant pileux, rasé en bas, long en haut ? N’y voit-on pas là l’empreinte d’un parangon antithétique à notre disposition capillaro-pubienne ? Certes la question fait chou blanc sur la situation des femmes, mais qui s’en plaindra ici ?

Pour terminer, il faut savoir que les afghans sont relativement velus. Si, par l’entremise d’un schéma descriptif nous nous figurons la carte des poils sur un corps, le sens de cette mutilation, ce refus patent de l’hypertrichose pubienne, ne vous apparaît-il pas paradoxal ?
Car enfin, une fois nu, c’est une déforestation partielle. Elle est circonscrite si précisément, que l’élément « punctum » de l’image devient d’une proéminence totalement monstrueuse ! Le sexe, l’Organe honni pour la fourbe duplicité de sa nature divine et sensuelle impose son rythme spatial. D’autre part, la question esthétique ou (et) fonctionnelle du poil est ranimée dans l’outrageant contraste visuel que l’imagination, soumise à l’élaboration mémorielle approximative, représente à coup d’accentuations de traits et de classifications formellement duelles et hâtives.

Il reste quand même, comme pour résister gauloisement à ce chapelet de questions orphelines, qu’il émane des arcanes abyssaux posés par ce trait culturel une réponse dont l’éclat ma ramené sur nos chers chemins cartésiens. La repousse, la chaleur, le port de textiles de synthèse, tous ces éléments s’entrechoquent dans une sarabande dont l’équation mathématiquement incontestable révèle l’interdépendance phénoménale dans toute sa dimension cosmogonique : on sait enfin pourquoi ils se desquament les burnes avec frénésie en toutes circonstances.

Bien à vous
Niko Birô de Afghanistao

Niko Biro © 2006

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